Serge Betsen a croisé Rodolphe Lafond à Londres, un jeune qui a joué au rugby à la fois en France et en Angleterre

Il y a environ un mois Rodolphe Lafond est tombé sur Serge Betsen dans un restaurant de Londres. Ils ont tous les deux discuté et ont partagé leur vision du rugby à l’anglaise et à la française. Notre stagiaire Corto a eu ensuite la chance d’interviewé Rodolphe plus longuement. Nous partageons avec vous leur discussion. Portrait d’un jeune rugbyman…

Corto : Salut Rodolphe, merci d’avoir accepté d’être interviewé. Peux-tu nous dire quelques mots pour te présenter à nos lecteurs ?

Rodophe : Bonjour Corto, je m’appelle Rodolphe Lafond, j’ai 19 ans. Je viens de la région parisienne et j’habite dans le Pays Basque, à Biarritz. J’ai passé l’an dernier un baccalauréat littéraire.

Corto : Je sais que tu as passé un peu de temps à Londres, combien de temps es-tu resté en tout ?

Rodolphe : Je suis arrivé à Londres en septembre 2015 et suis resté jusqu’en avril.

Corto : Quelles ont-été les raisons de ton séjour ?

Rodolphe : Tout d’abord, l’apprentissage de cette belle langue anglo-saxonne, puis le rugby et la vie en autonomie. Cela forge le caractère …

Corto : As-tu pu jouer au rugby ici pendant ton séjour ?

Rodolphe : Bien sûr. J’ai intégré l’équipe de Rosslyn Park qui joue en 1st League, l’équivalente de la Fédérale 1 en France, après avoir fait une semaine de stage en juillet.

Corto : Et où jouais-tu avant de venir en Angleterre ?

Rodolphe : Avant l’Angleterre, je suis passé par l’Aviron Bayonnais puis le Racing 92 avant de retourner l’année dernière de nouveau à l’Aviron.

Corto : Selon toi, quelles sont les grandes différences entre les entraînements anglais et français ? La dernière fois tu avais notamment évoqué les prises de parole. Peux-tu nous en dire plus sur ton ressenti ?

Rodolphe : La première chose que j’ai remarquée quand je suis arrivé en juillet, c’est en effet la prise de parole des joueurs avant les entraînements lors des “meetings”. Effectivement, ils prennent « le pouvoir », c’est-à-dire que la parole est laissée aux joueurs pour qu’ils fassent leur autocritique sur ce qui va et sur ce qui ne va pas. En dehors de cela, j’ai trouvé qu’il y avait une cohésion plus importante en Angleterre autour du rugby. Après chaque entraînement ou match à domicile, il y a toujours un repas dans le club qui est offert aux joueurs, quelle que soit l’équipe dans laquelle j’ai pu jouer, et aussi et surtout quels que soient les moyens “financiers” si je peux dire. C’est cela qui m’a beaucoup étonné et positivement.

Corto : Quels sont les trois éléments qui t’ont le plus plus en Angleterre ?

Rodolphe : Le sérieux, que ce soit au rugby ou pendant les cours d’anglais que j’ai pu suivre, les moyens de transport à Londres, qui permettent d’aller partout, et pour finir l’hospitalité surtout à travers le rugby.

Corto : As-tu remarqué une vision différente du rugby en Angleterre par rapport aux clubs français ?

Rodolphe : Comme je vous le disais précédemment, les moyens mis en oeuvre pour que les joueurs soient contents d’aller s’entraîner et de se défoncer pour leur club sont géniaux. En France, je n’ai pas connu ça dans les différents clubs dans lesquels j’étais, l’exemple des repas ainsi que la présence d’une équipe médicale Kiné et Ostéopathe directement sur place et disponible à n’importe quel moment que cela soit pour les jeunes ou l’équipe première.

Au niveau du jeu, beaucoup de rugby touché pour s’échauffer ainsi que des jeux de passes avant tous les entraînements. Des travaux de “skills” autrement dit sur la technique individuelle à la fin de chaque training.

Sinon, j’ai aussi remarqué beaucoup de ressemblances avec les entraînements en France.

Corto : Merci Rodolphe de nous avoir donné de ton temps et d’avoir partagé ton ressenti sur le rugby à l’anglaise et à la française. Nous te souhaitons un bon retour en France !